Pévèle Carembault a invité les agriculteurs à participer à l’élaboration de son Atlas de la biodiversité communautaire. Comment ? En réalisant un suivi d’espèces sauvages bénéfiques à l’agriculture en lien avec l’Observatoire de la Biodiversité agricole et l’association Nord Nature Chico Mendès. Marion Chevillotte, installée à Coutiches, participe à l’aventure. Le mardi 15 février, elle a posé 2 nichoirs à abeilles solitaires sur son exploitation « Les Jardins des Bois ».

Préserver les abeilles solitaires
« Je suis apicultrice et j’ai une quinzaine de ruches chez moi. Les abeilles domestiques ne peuvent pas tout faire et il faut redonner leur place aux abeilles solitaires. D’ailleurs, elles n’ont pas le même mode de vie. Les abeilles solitaires sont des animaux sauvages qui sortent par tous les temps et sont de très bons polinisateurs qui n’hésitent pas à entrer dans les serres. Les abeilles domestiques ne sortent pas en dessous de 12° et n’aiment pas trop entrer dans les serres. »
Les 2 nichoirs sont installés sur des poteaux à plus d’1 m de hauteur devant les serres de l’exploitation. Ils offriront un lieu de ponte aux différentes espèces d’abeilles sauvages. Chaque mois, l’agricultrice fera des relevés d’occupation qu’elle transmettra à l’association Nord Nature Chico Mendès. Les données permettront d’approfondir les connaissances sur la biodiversité des milieux agricoles, pour mieux comprendre son évolution au cours du temps et les relations qu’elle peut avoir avec les pratiques agricoles.

Recenser les espèces
C’est une première installation qui en appelle d’autres. En effet, Marion Chevillotte a également accepté de poser d’autres aménagements dans son exploitation afin de recenser les espèces d’invertébrés, de papillons et de vers-de-terre qui peuplent son exploitation.
« Je suis installée depuis 5 ans et j’ai toujours pris soin de la biodiversité locale, précise l’agricultrice bio. Grâce à elle, il y a un écosystème qui se crée et qui fournit à mes légumes tout ce qu’ils ont besoin. Par exemple, les vers-de-terre fournissent les nutriments à la terre, les carabes mangent les œufs de limaces qui, elles, sont des animaux véhiculant de bons champignons… Chaque insecte à son utilité et il ne faut pas toucher à leur habitat. »
Un second agriculteur participe à cette aventure sur Cappelle-en-Pévèle. Retrouvez l'ensemble des informations sur l'Atlas de la biodiversité communautaire en un clic ci-dessous...